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Conseil

La crise financière, les marchés et la démocratie, la justice climatique: Conseil de l’IS au Costa Rica

23-24 janvier 2012

 
DECLARATION

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE: LA RESPONSABILITE DE FAIRE UNE DIFFERENCE
 
Original: anglais

Introduction
 
Le Conseil de l’Internationale Socialiste, réuni au Costa Rica, a tenu des échanges approfondis sur « Notre lutte pour la justice climatique: les tâches après Durban et le chemin vers Rio+20 ». Notre définition de la justice climatique est centrée sur nos objectifs déclarés de réduire les émissions, limiter l’augmentation de la température mondiale, promouvoir un développement et une biodiversité durable et garantir un financement adéquat pour l’atténuation et l’adaptation.    
 
San José est un lieu hautement symbolique duquel nous réaffirmons notre engagement pour un avenir durable pour notre planète. Nous sommes dans un pays où la biodiversité est célébrée, et une grande importance est donnée à l’environnement naturel. Le Costa Rica se trouve au troisième rang de l’Indice de performance environnemental mondial et la proportion de la surface du pays recouverte de forêts a augmenté de 24% en 1985 à environ 46% aujourd’hui. Les actions prises par nos camarades au gouvernement ici au Costa Rica devraient être un modèle pour notre mouvement.
 
De même, les Caraïbes sont une région de la planète où le chanen développement (PEID), et 23 des 52 PEID répertoriés par ECOSOC  se trouvent aux Caraïbes. Tous les PEID sont vulnérables à cause d’une plus grande exposition à des chocs externes ce qui les laisse en besoin d’un soutien international qui, jusqu’à présent, a été inadéquat, et ils souffrent de catastrophes naturelles plus fréquentes et intenses ainsi que de crises financières, de pétrole et de nourriture. Cependant, le danger le plus grave auquel de nombreux PEID doivent faire face est leur disparation complète, menacés comme ils le sont de l’élévation du niveau de mer causée par l’augmentation de la température mondiale.
 
Pour toutes ces raisons, le Conseil de l’Internationale Socialiste résout de renouveler l’engagement de l’organisation pour une action multilatérale sur le changement climatique afin d’assurer que des régions de biodiversité telles que celles trouvées à travers le Costa Rica soient préservées pour les générations futures, de protéger l’existence et le développement des PEID et de permettre un avenir où tout développement sera durable et l’économie verte et la justice climatique seront la norme par rapport à laquelle l’impact de toutes les actions sera mesuré.  
 
Déclaration
 
Reconnaissant la contribution du gouvernement de l’Afrique du Sud à l’accord sur la Plateforme de Durban pour une action renforcée, le Conseil souligne le besoin de continuer de travailler au sein de la structure de la CCNUCC comme seul chemin pour conclure un accord contraignant tel que notre mouvement le recherche.
 
En plus du processus de la CCNUCC, qui va continuer avec la COP18 au Qatar à la fin de 2012, le Conseil reconnaît l’importance de la conférence Rio +20 de l’ONU sur le développement durable en juin et se félicite de la publication du projet zéro du document final de Rio+20 qui contient de nombreux engagements positifs, faisant écho à nos objectifs dans sa résolution de “poursuivre l’économie verte dans le contexte d’un développement durable et de l’éradication de la pauvreté”.  
 
Le Conseil fait appel à tous les Chefs d’Etat et de gouvernement de notre famille politique de prendre l’engagement de participer au Sommet de la Terre et d’en faire un succès. Notre organisation a des partis membres représentés dans les gouvernements de plus de 40 pays sur tous les continents et nous devons faire en sorte que cela soit converti en une influence politique mondiale. A cette fin, l’Internationale Socialiste va tenir une réunion avec les leaders et représentants de nos partis membres participant à Rio+20 pour discuter nos objectifs et buts communs pour le sommet.
 
Plus de deux ans ont passé depuis Copenhague et les espoirs que nous avions concernant un accord conclusif et contraignant sur la réduction des émissions attendent à être réalisés et se trouvent encore à une certaine distance. Nous nous trouvons sur ce chemin depuis un bon moment et en tant que sociaux-démocrates nous devons redoubler nos efforts pour atteindre ces objectifs.
 
L’Internationale Socialiste et sa Commission pour une Société Mondiale Durable se sont trouvés aux premiers rangs des appels à l’action sur le changement climatique, mais nous avons besoin d’un effort fait par le mouvement entier. Lorsqu’au gouvernement et en opposition, nous devons placer le changement climatique sur le devant et le centre de notre agenda et de notre manifeste. Pour faire de cela un succès, nous devons convaincre les électeurs en utilisant les arguments que nous avons entendu au Costa Rica, et ailleurs, pour souligner que plus nous attendons avant de prendre des actions décisives les plus coûteux cela sera à long terme.
 
L’action et le changement climatique et la reprise suivant la crise financière ne sont pas mutuellement exclusifs et peuvent aller main dans la main. Nous devons rejeter toute notion que les sacrifices faits à cause de mesures d’austérité imposés dans différents pays nécessitent une réduction des investissements dans l’énergie renouvelable et l’économie verte.
 
Le développement peut et doit être vert. L’investissement dans l’économie verte apporte des bénéfices à court et long-terme et doit être encouragé lors de chaque opportunité. Comme nous l’avons déclaré, afin que les pays en développement puissent réaliser leur potentiel, leurs économies doivent avoir la possibilité de pouvoir accroître, et la seule façon de faire cela de manière durable est avec une aide financière, un soutien technologique et un partenariat et une coopération étroit.
 
Afin de nous faire entendre, nous devons donner l’exemple. Les partis membres de l’IS au gouvernement doivent faire de leur administration la plus verte de tous les temps, et mettre au défi les autres de faire pareil. Lorsqu’en opposition nous devons élaborer des alternatives vertes viables aux politiques qui nuisent à notre planète. Les membres dans des pays Les membres dans des pays développés ont une responsabilité encore plus grande de réduire les émissions et d’assurer que le Fonds vert pour le climat et financé adéquatement.
 
Avec nos 160 partis membres et organisations unis dans un objectif commun d’une société à faible teneur en carbone avec la justice climatique en son centre, l’Internationale Socialiste peut réellement faire une différence, et chacun de nous emporte avec lui cette responsabilité du Costa Rica. Le temps presse, et il est de notre devoir de faire de 2012 une année où le monde commence le processus d’enrayer et de renverser le changement climatique.  
 
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