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Présidium

Réunion du Présidium de l’IS et Chefs d’État et de Gouvernement, Nations Unies, New York

21 septembre 2016

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Latifa Perry

 

La réunion annuelle du Présidium de l’IS à l’occasion du débat de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies s’est tenue le 21 septembre à New York, la huitième réunion depuis 2008. L’ordre du jour de la réunion s’est concentré sur le rôle du mouvement social-démocrate dans la promotion d’une action collective pour relever les défis actuels en matière de sécurité, de démocratie et de durabilité dans différentes régions du monde et sur les résultats du débat de haut niveau de l’AGNU à propos de la crise des réfugiés et des migrants. 

Les débats ont avant tout porté sur le sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants récemment achevé. Les membres du Présidium ont reconnu conjointement l’urgence d’une réaction coordonnée à la crise mondiale des réfugiés. Il a été fait mention qu’un partage des responsabilités plus équitable dans l’accueil et le soutien aux réfugiés est nécessaire dans le monde entier. À l’heure actuelle, le plus lourd fardeau de la crise des réfugiés est porté par les pays en développement qui accueillent la grande majorité des réfugiés internationaux. Dès lors, il a été jugé essentiel d’accélérer la progression vers la conclusion d’un accord mondial pour des migrations sûres, régulières et ordonnées.

Un certain nombre de participants ont souligné que la communauté internationale, et plus particulièrement les économies les plus avancées, ont un devoir et partagent une responsabilité collective envers les réfugiés du monde entier, dont la vie et les moyens de subsistance sont menacés par l’absence de progrès concrets dans ce domaine. Cela étant, subsiste le besoin impératif d’agir de manière concertée pour lutter contre les causes profondes de la crise mondiale des réfugiés. À cet égard, les participants ont souligné l’importance du travail de l’IS dans la résolution des conflits et la lutte contre les changements climatiques, deux éléments moteurs des mouvements de population.

À l’examen du premier point à l’ordre du jour et des contributions pouvant être apportées par le mouvement social-démocrate pour faire face aux défis planétaires actuels, les participants ont lancé un appel à l’élaboration d’une stratégie concertée en faveur de la paix et de la sécurité, du développement durable et des droits de l’homme. La conviction de tous est que la social-démocratie est nécessaire pour relever les défis en matière de paix, de développement durable et de démocratie, avec l’IS comme forum indispensable à la coopération vers des buts et objectifs communs. Un an après le sommet sur les ODD, plusieurs interventions ont rappelé l’importance continue des Objectifs mondiaux dans l’édification d’un monde plus respectueux de l’environnement et plus pacifique garantissant l’égalité des chances pour tous et ont rappelé qu’il est capital d’assurer une participation égale entre les hommes et les femmes à la construction d’un avenir durable pour tous.

Le sous-développement contribue toujours fortement aux migrations, et lors de leur allocution, le président de Guinée Alpha Condé et le président de Namibie Hage Geingob ont constaté que leurs pays respectifs ont continuellement besoin d’aide au développement et d’un partage plus équitable des ressources à l’échelle internationale. Ils ont estimé, à l’instar d’autres participants, que les socialistes et les sociaux-démocrates jouissent d’une position privilégiée pour réduire le fossé entre les riches et les pauvres et résoudre les problèmes de pauvreté et d’injustice sociale.

Conformément au mandat émanant du dernier Conseil de l’IS à Genève en juillet 2016, il incombait au Présidium de convenir le lieu du prochain XXVe Congrès de l’IS. Le secrétaire général a déclaré qu’à l’occasion des discussions avec la direction du parti membre de l’IS en Colombie, le parti s’est dit prêt à accueillir le Congrès. Ceci respecterait la pratique en vigueur au sein de l’IS en faveur d’une rotation des lieux d’accueil des réunions du Conseil et du Congrès traduisant ainsi la portée internationale de l’organisation. Il a souligné l’importance de réunir toute la famille sociale-démocrate   internationale en Colombie, alors que le pays franchit une étape historique avec les accords conclus entre le gouvernement et les guérillas des FARC pour mettre un terme à plus de 50 ans de conflit armé. La présence de l’IS en Colombie serait une preuve concrète du soutien du mouvement à la décision courageuse d’apporter la paix au pays et de son engagement constant à l’égard du processus de désarmement et de réconciliation après un conflit.

La proposition d’organiser le Congrès dans la ville de Carthagène des Indes a été largement approuvée par le Présidium, la réunion étant prévue pour les premiers mois de 2017 à la suite des consultations avec les hôtes. La symbolique du lieu d’accueil du Congrès et le calendrier opportun trouveront leur expression dans l’ajout de la paix comme l’un des principaux thèmes du Congrès, faisant référence au processus de paix réussi en Colombie et au besoin de promouvoir la paix dans les autres zones de conflits dans le monde. Le Congrès se concentrera également sur la question des inégalités dans l’économie mondiale, un sujet dont l'impact actuel a fait l'objet de travaux récents de la Commission de l’IS sur les inégalités qui œuvre à l’élaboration d’initiatives concrètes pour réduire les inégalités au sein et entre les nations.

Le Présidium a été tenu au courant de la réponse du FSLN aux préoccupations exprimées par l’IS au parti quant au renvoi par la Commission électorale nationale de seize parlementaires de l’opposition et de douze suppléants au Nicaragua. Le Présidium a pris acte que ce thème sera examiné et saisi par les organes statutaires compétents de l’IS.

La situation au Guatemala a été évoquée, alors que des inquiétudes ont été soulevées suite au récent décret du président Morales qui limite les libertés et droits fondamentales.

Les membres du Présidium de l’IS ont été rejoints par le président Alpha Condé (Guinée) et le président Hage Geingob (Namibie), ainsi que la présidente honoraire de l’IS Tarja Halonen, ancienne présidente de Finlande. Était également présent António Guterres, ancien président de l’IS et ancien Haut-Commissaire aux réfugiés des Nations Unies. La réunion fut présidée par le président de l’IS George Papandreou aux côtés du secrétaire général Luis Ayala, avec la participation des vice-présidents de l’IS Sükhbaataryn Batbold (Mongolie), Victor Benoit (Haïti), Ousmane Tanor Dieng (Sénégal), Elio Di Rupo (Belgique), Alfred Gusenbauer (Autriche), Eero Heinäluoma (Finlande), Pendukeni Iivula-Ithana (Namibie), Bernal Jimenez (Costa Rica), Chantal Kambiwa (Cameroun), Marian Lupu (Moldova), Rafael Michelini (Uruguay), Mario Nalpatian (Arménie) Umut Oran (Turquie), Julião Mateus Paulo (Angola), Sandra Torres (Guatemala) et Ouaffa Hajji (vice-présidente ex-officio, IS des Femmes). Les représentants des gouvernements du Burkina Faso, de la République Dominicaine et du Monténégro étaient également présents.

 

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Couverture de presse de la réunion