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Asie et Pacifique

Réunion du Comité Asie-Pacifique de l’Internationale Socialiste, Wellington, Nouvelle-Zélande

07-08 août 2000

Le Comité Asie-Pacifique de l’Internationale Socialiste s’est réuni à Wellington, Nouvelle-Zélande, les 7 et 8 août, accueilli par le Parti Travailliste de Nouvelle-Zélande, NZLP. (Liste des participants)

La réunion, ouverte par le premier ministre Helen Clark, leader du NZLP, a réuni des délégués et représentants de partis sociaux-démocrates, socialistes et travaillistes de la région Asie-Pacifique et des invités pour aborder les priorités de la social-démocratie dans la région, les moyens de faire avancer et renforcer les institutions démocratiques, et répondre aux crises de la démocratie, en particulier les cas du Pacifique Sud. Il y a eu également des rapports sur des situations nationales et sur d’autres développements dans la région.

Le Comité a adopté une déclaration résumant ses discussions.

Les participants à la réunion ont compris, entre autres, Takako Doi, vice-présidente de l’Internationale Socialiste et leader du Parti Social-Démocrate du Japon; Luis Ayala, secrétaire général de l’Internationale Socialiste; Lim Kit Siang, leader du Parti d’Action Démocratique de Malaisie; Elizabeth Angsioco, présidente de la commission des affaires étrangères du Parti Socialiste Démocratique des Philippines ; le premier ministre Mahendra Chaudhry, du Parti Travailliste des Fidji avec la présidente du parti, Jokapeci Koroi; Sue West, vice-présidente du Sénat et secrétaire internationale du Parti Travailliste Australien ; José Ramos Horta du Timor oriental ; le ministre d’Etat des affaires étrangères du Bangladesh, Abul Hasan Chowdhury, de la Ligue Awami ; Yos Son, président du département des relations internationales du Parti du Peuple Cambodgien ; et Kim Sang-Woo du Parti Démocratique du Millénium du président Kim Dae Jung en Corée du Sud. Des délégués d’autres partis dans la région ont représenté le parti dirigeant en Mongolie, le Parti Révolutionnaire du Peuple Mongol du premier ministre, récemment élu, Nambariin Enkhbayar, le Parti du Congrès Népal, le Parti du Peuple du Pakistan et le Janata Dal (Séculier) d’Inde. Ken Douglas, président de la Confédération internationale des syndicats libres - organisation régionale de l’Asie et du Pacifique, a également participé.

Des autre régions il y avait également des délégués du Parlement européen, les Démocrates de Gauche d’Italie, le Parti Socialiste Français, et le Parti Social-Démocrate Suédois.

 


DECLARATION

Original: anglais

Le Comité Asie-Pacifique de l’Internationale Socialiste réaffirme que la réalisation des aspirations des peuples de la région en matière de justice sociale et de bien-être économique dépend de l’instauration de la démocratie, du renforcement des institutions démocratiques et de la défense concertée des droits et libertés fondamentaux de la personne.

Le Comité reste donc engagé à travailler ensemble, en coopération avec les partis membres de l’Internationale Socialiste partout, pour mettre fin aux régimes autoritaires et aux dictatures où ils existent encore dans cette région du monde et pour fournir un soutien constant et efficace à l’ordre démocratique partout où il est menacé ou attaqué.

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A cet égard, le Comité s’inquiète au sujet d’un certain nombre de développements dans la région, mais tout particulièrement de la situation aux Fidji où, le 19 mai dernier, le Gouvernement de la Coalition Populaire dirigé par le premier ministre Mahendra Chaudhry, leader du Parti Travailliste des Fidji, membre de l’IS, a été violemment renversé.

Suite à la déclaration faite le 21 mai par l’Internationale, le Comité condamne cette attaque du gouvernement multiethnique et démocratiquement élu des Fidji et rejette la tentative cynique de George Speight et des autres acteurs consistant à utiliser les droits indigènes pour justifier cet assaut.

Parallèlement, il reconnaît et salue le grand courage et la dignité dont ont fait preuve le premier ministre Chaudhry et les membres de son gouvernement pendant leur longue période de captivité aux mains de Speight et de ses partisans, qui ont agi dès le début avec la complicité de certains membres de l’armée et des forces de sécurité. Il est sincèrement heureux que Mahendra Chaudhry et d’autres membres du Parti Travailliste des Fidji puissent être à la réunion à Wellington.

En outre, le Comité refuse de reconnaître le gouvernement intérimaire non élu nommé par l’armée, car il est anticonstitutionnel, n’a aucune légitimité ou mandat du peuple des Fidji et est rejeté par un grand nombre d’organisations de la société civile des Fidji, y compris, entre autres, le Congrès des Syndicats des Fidji.

Il pense néanmoins que la détention récente de Speight et de ses partisans par l’armée crée une ouverture pour une résolution politique de la crise. Le Comité approuve donc totalement la proposition de la Coalition Populaire dirigée par les travaillistes visant à rétablir la Constitution de 1997 et former un Gouvernement d’Unité Nationale multipartite et multiethnique dans le cadre de cette charte acclamée.

Pour qu’un tel résultat démocratique soit obtenu aux Fidji, le Comité exige une action concertée au niveau bilatéral, régional et mondial. Des sanctions ciblées pourraient, par exemple, identifier tous les responsables du coup d’Etat, leur refuser la liberté de voyager hors des Fidji et les tenir responsables dans le cadre de la convention des Nations Unies sur les Otages et d’autres lois internationales pertinentes; refuser toute assistance économique et militaire au gouvernement intérimaire des Fidji et exclure les Fidji de toutes les compétitions sportives internationales.

Quant aux initiatives régionales, le Comité en appelle au Forum Pacifique Sud, au Groupe Asie, Caraïbes et Pacifique et à l’Union européenne pour exiger des engagements clairs de la part des autorités actuelles aux Fidji pour un retour à la démocratie grâce à la mise en place d’un Gouvernement d’Unité Nationale. Au niveau international, il lance un appel pour un engagement coordonné du système des Nations Unies pour rétablir l’ordre démocratique et un redoublement des efforts du Commonwealth, y compris la possibilité d’une expulsion, tant que les Fidji demeurent antidémocratiques.

Enfin, en ce qui concerne les Fidji, le Comité lance un appel à la communauté internationale pour répondre aux besoins humanitaires des personnes qui ont été déplacées à l’intérieur du territoire ou touchées d’une autre manière aux Fidji, par l’intermédiaire des organisations non gouvernementales et par toutes autres méthodes nécessaires pour faire en sorte que l’aide parvienne aux personnes qui en ont besoin, de manière responsable et sans l’intervention des autorités actuelles du pays.

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Entre-temps, le Comité reitère son inquiétude quant à l’absence de démocratie, ou aux menaces qui pèsent sur la démocratie, dans un certain nombre d’autres pays de la région.

En Malaisie, il prend note avec inquiétude du processus électoral injuste et des abus qui ont précédé les élections générales de novembre 1999 et de l’érosion croissante et incessante des droits fondamentaux à la liberté d’expression à un Etat de droit juste, à un pouvoir judiciaire véritablement indépendant et à la séparation des pouvoirs. Il exprime donc sa solidarité totale envers le Parti d’Action Démocratique, membre de l’IS, alors qu’il redouble d’efforts, dans des circonstances très difficiles, pour renverser le cours des événements en faveur de la démocratisation et d’un plus grand respect de la justice et des droits politiques et civils. En outre, le Comité exprime sa consternation face à la nouvelle peine de neuf ans de prison prononcée contre l’ancien premier ministre adjoint Anwar Ibrahim, qui vient s’ajouter à la peine de prison de six ans qui lui a déjà été imposée en avril 1999.

Le Comité est également très inquiet quant aux récents développements aux Philippines, où les tendances autoritaires du gouvernement actuel se sont affirmées. La guerre menée par le gouvernement contre les groupes de rebelles musulmans fait non seulement des centaines de morts et de blessés, mais elle déplace des dizaines de milliers de familles et élargit le fossé entre les populations chrétiennes et musulmanes. La violence de la police contre les activistes pacifistes anti-gouvernement représente une violation sans équivoque des droits de la personne. Il est convaincu que les solutions doivent être négociées et non obtenues brutalement.

Le Comité s’inquiète tout particulièrement du fait que le gouvernement puisse tenter d’établir, à tort, un lien entre le Parti Socialiste Démocratique des Philippines, membre de l’IS, et la violence politique, et lance donc un appel à tous les membres de l’Internationale pour qu’ils restent vigilants quant à la liberté et la sécurité des camarades aux Philippines.

En Birmanie, le Comité est consterné de constater qu’il y a toujours une absence de progrès vers une ouverture démocratique et une dure répression qui prive le peuple et les partis de l’opposition de toutes les libertés et droits fondamentaux de la personne et qui vise spécifiquement les dirigeants démocratiques, notamment Aung San Suu Kyi, lauréate du Prix Nobel et les autres membres de la Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD). Le Comité réaffirme les résolutions adoptées par le Congrès de l’IS à Paris du 8 au 10 novembre 1999, et par le Conseil de l’IS à Bruxelles les 10 et 11 avril 2000 exigeant le respect total des droits de la personne en Birmanie et exhorte que toutes les pressions diplomatiques et politiques contre le gouvernement militaire de Birmanie soient maintenues, ainsi que toutes les sanctions économiques.

En ce qui concerne le Bangladesh, le Comité exprime sa profonde inquiétude quant à la récente tentative d’assassinat du premier ministre Sheikh Hasina.

Au Pakistan, le Comité note que l’incertitude politique continue de prévaloir et répète l’appel lancé par l’Internationale à Bruxelles pour le rétablissement de la démocratie le plus rapidement possible et pour l’organisation d’élections libres débouchant sur la mise en place d’un gouvernement constitutionnellement élu pour répondre aux problèmes de la société pakistanaise.

Plus récemment, le Comité a noté l’amélioration des espoirs de paix dans les Iles Salomon, où un an et demi de conflits ethniques ont culminé en juin par la rupture de la loi constitutionnelle. Il reste néanmoins profondément inquiet face au potentiel de nouveaux affrontements et il lance un appel à la communauté internationale pour poursuivre tous ses efforts d’encouragement du rétablissement de l’ordre démocratique afin de garantir les droits et la sécurité des citoyens de ce pays troublé. Il reconnaît également que les éléments violents aux Iles Salomon semblent avoir été inspirés par leurs homologues aux Fidji, ce qui souligne le danger de la contagion antidémocratique et la nécessité de réagir aux crises de la démocratie rapidement et efficacement.

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La persistance des conflits et des menaces à la paix et la sécurité reste l’une des préoccupations majeures du Comité dans un certain nombre d’autres domaines. Il continue de souligner l’importance du dialogue et de condamner le recours à la force militaire pour résoudre les conflits. À cet égard, il répéte les appels précédents lancés par l’Internationale pour des réductions de grande portée de la production et de la vente d’armes conventionnelles, la catégorie d’armes la plus utilisée dans les conflits actuels, afin d’aider à éviter l’éruption de conflits violents.

Au Cachemire, le Comité s’inquiète de la récente résurgence des attaques de guérilla qui a jeté une ombre sur les mouvements hésitants vers la paix et qui a aggravé les tensions permanentes entre l’Inde et le Pakistan. À ce niveau, il réaffirme sa conviction comme quoi le retour à un gouvernement constitutionnellement élu au Pakistan est crucial dans le cadre des efforts de ce pays pour établir des relations paisibles avec tous ses voisins.

Au Sri Lanka, le Comité soutient toutes les tentatives, y compris les récentes propositions du gouvernement en matière de réformes constitutionnelles, pour rétablir la paix dans cette nation ethniquement complexe et déchirée par la guerre et. Il reconnaît néanmoins que l’animosité est très ancrée dans les deux camps et il lance un appel pour que les efforts diplomatiques et internationaux soient renforcés afin d’encourager un accord négocié.

Le Comité exprime également son inquiétude face à l’intensification des combats sectaires entre les musulmans et les chrétiens des îles Moluques d’Indonésie, et face au danger que ces combats représentent pour le jeune processus de démocratisation de ce pays.

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Les défis auxquels la démocratie et les droits de la personne sont confrontés dans la région sont aussi nombreux que décourageants et complexes. Non seulement ces valeurs sont chères à l’Internationale, mais elle est également pleinement convaincue de la nécessité de faire des efforts continuels et tenaces pour assurer leur épanouissement. Les récents progrès substantiels réalisés au Timor Oriental prouvent l’efficacité de la solidarité internationale et de la détermination sociale-démocrate, même durant les périodes où les obstacles semblent insurmontables.

Comme il a éte expliqué par José Ramon Horta, lauréat du prix Nobel, à Wellington, le sentiment d’optimisme est renouvelé au Timor Oriental, la violence politique a beaucoup diminué, l’économie commence à progresser et l’administration de transition entre Fretilin et les Nations Unies fournit une base à des élections constitutionnelles qui pourraient se dérouler dès le début de l’année prochaine.

Le Comité reconnaît et applaudit l’esprit de tolérance et de réconciliation nationale dont font preuve les forces démocratiques du Timor Oriental et en appelle à tous les membres de l’Internationale et à la communauté internationale dans son ensemble de poursuivre leur soutien pour un Timor Oriental indépendant et démocratiquement solide.

Le Comité exprime également sa grande satisfaction face aux récentes mesures historiques de rapprochement prises par la Corée du Sud et la Corée du Nord ainsi que l’accession de la Corée du Nord au Forum Régional de l’Association des Nations du Sud-est Asiatique, ou ARF. Il salue le talent et la persévérance du gouvernement du président Kim Dae-Jung et il félicite les dirigeants des deux Corées pour cette initiative et ce progrès historique.

Reconnaissant l’état fragile des négociations, le Comité en appelle aux partis et gouvernements membres de l’Internationale Socialiste pour encourager l’inclusion encore plus poussée de la Corée du Nord dans la communauté internationale en promouvant activement sa participation à diverses organisations internationales.

Le Comité réaffirme également son soutien, exprimé au Conseil de l’IS à Bruxelles, pour le rétablissement de la paix et de la stabilité au Cambodge.

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Au cours de la réunion du Comité à Kuala Lumpur il y a un an, il a réaffirmé son engagement à faire de ce nouveau siècle celui de la social démocratie en Asie et dans le Pacifique, pour apporter démocratie, justice sociale et paix aux peuples de la région entière. Il est donc heureux de constater les progrès d’un certain nombre de nos partis membres dans la région.

Avant tout, le Comité applaudit le retour au gouvernement, à la fin de l’an dernier, de l’hôte à Wellington, le Parti Travailliste de Nouvelle-Zélande, sous la direction du premier ministre Helen Clark.

Il note également avec satisfaction les importants gains électoraux réalisés au Japon par le Parti Social-Démocrate, dont la dirigeante, Takako Doi, est une Vice-présidente de l’Internationale.

Le Comité est également heureux de noter la récente et écrasante victoire électorale du Parti Révolutionnaire Populaire du Peuple Mongol, qui rejoint le Parti du Congrès Népalais au pouvoir dans cette partie de notre région.

Parallèlement, le Comité reconnaît totalement que les défis de propager ses valeurs et de s’assurer qu’elles s’enracinent fortement en Asie et dans le Pacifique demeurent énormes.

Il reste néanmoins confiant dans son approche, non seulement parce que ses valeurs et idéaux sont universels, mais également parce que l’Internationale, à la différence de tous les autres mouvements politiques, les poursuit avec la participation entière de femmes dans la sphère sociale, culturelle, économique et politique et en abordant des questions, besoins et soucis spécifiques des femmes. Le Comité reconnaît que les problèmes auxquels il se heurte ont souvent un impact particulièrement négatif sur les femmes à cause de leur rôle traditionnel dans la société.

Dans le cadre de ses efforts pour renforcer la social-démocratie dans la région, le Comité s’engage également à renforcer la coopération et la solidarité entre les partis sociaux-démocrates et les syndicats libres. A ce niveau, il apprécie énormément l’expression des valeurs communes à Wellington de la part de la Confédération Internationale des Syndicats Libres - Organisation régionale de l’Asie et du Pacifique, ICFTU-APRO.

Enfin, le Comité reconnaît et apprécie profondément que en tant que communauté de sociaux-démocrates toujours plus grande, toujours en expansion et aujourd’hui véritablement mondiale, l’Internationale Socialiste offre les meilleures perspectives d’avenir à tous les peuples qui luttent pour réaliser la promesse d’une région complexe et dynamique.



LISTE DE PARTICIPANTS


Premier Ministre de Nouvelle-Zélande (NZLP)
Helen Clark



Secrétaire Général de l’IS
Luis Ayala



AUSTRALIE
Parti Travailliste Australien, ALP

Sue West



FIDJI
Parti Travailliste des Fidji

Mahendra Chaudhry
Jokapeci Koroi
Pratap Chand
Lavinia Padarath
Krishna Datt



FRANCE
Parti Socialiste, PS

Thierry Aube



INDE
Janata Dal (Séculier)

Bapu Kaldate



ITALIE
Démocrates de Gauche, DS

Ugo Papi



JAPON
Parti Social-Démocrate, SDP

Takako Doi
(Vice-Présidente de l’IS)
Takuya Kawai
Masako Goto
Toshio Nijima



MALAISIE
Parti d’Action Démocratique, DAP

Lim Kit Siang


MONGOLIE
Parti Révolutionnaire du Peuple Mongol, MPRP

T. Baasansuren
B. Enkhmandakh
N. Tumendemberel
Ch. Bold



NEPAL
Parti du Congrès Népalais

Ram Thapaliya



NOUVELLE-ZELANDE
Parti Travailliste de Nouvelle-Zélande, NZLP

Bob Harve
Rob Allen
Hola Taue
Mike Smith
Dave Hereora
Terry Scott
Phil Goff
Parekura Horomia



PHILIPPINES
Parti Socialiste Démocratique des Philippines, PDSP

Elizabeth Angsioco



SUEDE
Parti Social-Démocrate Suédois, SAP

Kent Harstedt



Groupe Parlementaire du PSE
Glyn Ford



Internationale Socialiste des Femmes, ISF
Shigeko Mieno




Invités:

Confédération Internationale des Syndicats Libres - Organisation Régionale Asie et Pacifique, ICFTU-APRO
Ken Douglas



Congrès des Syndicats des Fidji
Felix Anthony
Timoci Naivaluwaqa



BANGLADESH
Ligue Awami

Abdul Hasan Chowdhury



CAMBODGE
Parti du Peuple Cambodgien, PPC

Yos Son



REPUBLIQUE DE COREE
Parti Démocratique du Millénium

Kim Sang-Woo



TIMOR ORIENTAL
José Ramos Horta

 



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