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Economie, Cohésion Sociale et Environnement

Réunion du Comité de l’IS sur l’Economie, la Cohésion Sociale et l’Environnement, New York, Nations Unies

15-16 février 2002

C’est à New York qu’eut lieu la plus récente réunion du Comité de l’IS sur l’Economie, la Cohésion Sociale et l’Environnement les 15 et 16 février lors du rassemblement de ses membres au siège des Nations Unies.

Le Comité , présidé par Christoph Zöpel du Parti Social-Démocrate, SPD, Allemagne et président du Comité, aborda la position de l’Internationale sur la prochaine Conférence Internationale sur le Financement du Développement qui aura lieu en mars, à Monterrey, Mexique, ainsi que sur le Sommet Mondial pour le Développement Durable en août - septembre, à Johannesburg. Une déclaration a été émise dans le premier point de l’ordre du jour , et des points de discussion en rapport avec le Sommet de Johannesburg ont été convenus.

Les membres du Comité ont également poursuivi les discussions sur les thèmes principaux formulés dans le programme de travail déjà approuvé, à cette occasion ´La gouvernance dans une société globale: la réforme des institutions internationales et la participation des citoyens, des partis démocratiques et des parlements'' et ´La quête d’une identité dans un monde sans frontières''.

Des contributions spéciales sur les thèmes principaux de l’ordre du jour ont été faites par Mats Karlsson, vice-président de la Banque mondiale pour les Affaires extérieures et les Affaires des Nations Unies, et Oscar de Rojas, coordinateur exécutif du Secrétariat, sur le Financement du développement sur la Conférence de Monterrey; par Jeanette Ndhlovu, vice représentante permanente de l’Afrique du Sud à l’ONU, sur le développement durable et le Sommet de Johannesburg; et, par l’ambassadeur Christián Maquieira de la Mission du Chili à l’ONU, et Marta Maurás, directrice de la vice secrétaire-générale de l’ONU, Louise Fréchette, sur la réforme des Nations Unies.

Liste des participants


Déclaration sur la Conférence internationale sur le Financement du Développement à Monterrey, Mexique, 18-22 mars 2002

Original: anglais

L’Internationale Socialiste accueille favorablement la Conférence de Monterrey et souhaite contribuer à son succès. La Conférence de Monterrey offre l’opportunité de mobiliser les fonds nécessaires à la réduction de la pauvreté mondiale. Dans la Déclaration du Millénaire des Nations Unies de septembre 2000, les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres des Nations Unies ont confirmé leur intention de réduire de moitié, d’ici 2015, le nombre de personnes vivant dans des conditions de pauvreté sévère. A cet effet, de nombreux gouvernements ont mis en place des programmes d’actions définissant leur contribution à ce projet mondial. L’Internationale Socialiste lance un appel à tous les pays du monde pour l’élaboration de programmes ‘action-2015’ nationaux similaires.

Le projet de document final de la Conférence sur le Financement du Développement (Ffd), le ‘Consensus Monterrey’, qui a été adopté le 28 janvier 2002 à New York lors de la quatrième et dernière réunion préparatoire des Etats membres des Nations Unies, comprend une liste détaillée des demandes et attentes des pays développés mais aussi des pays en développement et ceux en transformation. Celles-ci doivent être remplies sur la base d’un ‘nouveau partenariat’. Le 21ème siècle pourrait ainsi devenir un siècle de ‘développement pour tous’. L’IS soutient ces demandes justifiées.

Cependant, l’IS regrette profondément que jusqu’à présent, aucun effort réel n’ait été fait pour inclure les points de vue des parlementaires dans le Consensus de Monterrey. Dans la mesure où de nombreuses recommandations incluses dans ce consensus sont relatives à l’amélioration du cadre légal du secteur financier (banques, assurances, fonds de retraite) et sont la principale responsabilité des parlementaires, nous sommes convaincus qu’il faut faire un effort extraordinaire pour inclure leurs points de vue.

Dans la première partie, il est fait mention de la demande d’une plus grande mobilisation du financement national pour le développement. Cela requiert une lutte déterminée contre le gaspillage des fonds publics et la corruption, l’établissement d’un système bancaire qui fonctionne bien — en particulier pour les micro crédits et les petites et moyennes entreprises — et l’amélioration de la supervision bancaire. Mais il est aussi important de réorganiser et réformer les banques étatiques, et d’éviter la fuite de capitaux et l’évasion fiscale, pour garantir la consistance des lois pour les transactions commerciales, l’égalité de sexe, pour la protection des droits des employés et de l’environnement. En outre, il est extrêmement important pour les pays en développement et ceux en transformation de réduire les coûts des transactions pour les paiements par transfert bancaire des travailleurs-immigrés dans leur pays d’origine, et de promouvoir la politique de logement. L’Internationale Socialiste soutient ces demandes. Elle déplore que le document FfD ne mentionne pas explicitement les standards fondamentaux du travail de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), du fait de l’opposition de pays en développement et des Etats-Unis.

On note l’absence d’une plus forte reconnaissance du fait que les politiques intérieures en elles-mêmes ne mèneront pas au développement à moins que des contraintes systématiques au sein des systèmes économiques et financier internationaux soient abordées de façon adéquate.

La seconde partie traite de la mobilisation des ressources internationales pour le développement. Ceci concerne avant tout l’établissement d’un cadre approprié de conditions pour l’investissement étranger direct. Les pays en développement ont besoin d’un climat transparent, stable et prévisible, lequel est favorable aux investissements basés sur des accords pour la promotion et la protection de l’investissement, des garanties pour l’investissement de capitaux, des conventions sur la double taxation, le co-financement, le capital-risque, des crédits à l’exportation et d’autres formes de financement. Les investisseurs devraient non seulement considérer leurs intérêts personnels légitimes pour créer des revenus mais aussi respecter les standards sociaux et environnementaux. Les partenariats public-privé pour l’amélioration des infrastructures, par exemple dans le domaine de l’information et des technologies de communication, de l’eau et de l’approvisionnement en énergie, pourraient être l’un des moyens pour améliorer les conditions de l’investissement.

L’Internationale Socialiste favorise l’introduction de réglementations efficaces sur les transaction (sous la forme d’institutions améliorées, de taxations internationales, etc.) dans les cas de sorties ou d’afflux de capitaux, à court terme ou de façon excessivement volatile, et est d’avis qu’il ne devrait pas être demandé aux pays en développement de libéraliser le solde des transactions de capitaux si le secteur financier de leur pays n’y est pas favorable. L’exemple de la Chine montre qu’un commerce intensifié et des taux de croissance élevés peuvent être atteints par l’intermédiaire d’investissements étrangers directs sans la libéralisation complète du solde des transactions de capitaux.

Nous souhaiterions que le document soutienne d’avantage la voie vers le développement propre aux pays en développement, en permettant des régimes de comptabilité du capital, taxés et contrôlés. De même, la promotion des standards relatifs au travail et à l’environnement, thème clé, devrait être complétée dans le document et devenir part intégrale du chapitre FDI.

Nous recommanderions fortement que des efforts soient faits quant au contrôle des paradis fiscaux.

La troisième partie considère le commerce comme une source importante et un moteur du développement. Pour les pays qui sont dans une certaine mesure développés et n’ont pas reçu, ou très peu, d’aide au développement, la participation au commerce mondial constitue la base la plus importante du développement, car l’envergure et l’intensité des investissements étrangers directs sont déterminées par leurs possibilités d’exporter leurs produits. L’Internationale Socialiste soutient les recommandations pour une plus forte participation des pays en développement dans le commerce mondial, en particulier celles liées à la réduction de la production et des subventions à l’exportation pour les produits agricoles spécifiques, en Europe et aux Etats-Unis.

L’IS est aussi favorable à l’accès gratuit de leurs produits sans tarif ni quotas, à l’exception des exportations d’armes en provenance des pays les moins développés (PMD) vers les marchés des pays industrialisés, ‘l’Initiative tout sauf les armes’. Les Etats membres de l’Union européenne se sont déjà engagés dans cette initiative et le Japon a également déjà émis une déclaration similaire.

La nouvelle série des négociations commerciales mondiales, à qui le feu vert a été donné lors de la Quatrième conférence ministérielle de l’OMC à Doha, doit être transformée en ‘cycle de développement’. Le programme intégral de la III LDC Conférence à Bruxelles, pour la promotion des exportations en provenance des pays les moins développés, nécessite d’être complémentée par des mesures additionnelles pour les techniques d’aide relatives au commerce, dans tous les pays en développement.

L’Internationale Socialiste appelle à l’évaluation du cadre de contrôle pour le commerce, y compris son impact sur la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la protection des travailleurs et de l’environnement. L’instabilité des prix des denrées et des revenus liés à l’exportation, dans les pays en développement, et les différents mécanismes de gestion des risques pour faire face à ces problèmes, devraient être un autre sujet de préoccupation.

Quatrièmement, l’Internationale Socialiste soutient les recommandations d’une augmentation nécessaire de l’aide officielle au développement (ODA) à 0.7 pour cent du produit intérieur brut (PIB) des pays développés pour améliorer l’efficacité de la coopération financière et technique pour le développement. L’Internationale Socialiste recommande le point de vue de l’ancien président mexicain Ernesto Zedillo et de la Banque mondiale, qui ont stipulé que l’ODA, s’élevant aujourd’hui à 50 milliards de US$, devrait au moins passer à 100 milliards de US$ par an afin de permettre la réduction de moitié de la pauvreté mondiale d’ici l’année 2015. Cela ne représente même pas la moitié des 0.7 pour cent fixé par les Nations Unies comme objectif général il y a environ 30 ans. Les pays en développement n’ont pas encore accepté l’objectif intermédiaire et demandent d’agir conformément à l’objectif des 0.7 pour cent de la déclaration de Monterrey. Les membres de l’OCDE se sont engagés dans cette voix à l’exception des Etats-Unis. Les chefs d’Etat et de gouvernements de l’UE, lors de leur réunion à Laeken (Belgique) le 15 décembre 2001 ont approuvé une étude sur l’analyse des fonds et les périodes durant lesquelles chaque Etat membre pourrait atteindre l’objectif défini par les Nations Unies. Jusqu’à présent, seuls les Etats les plus petits de l’UE, à savoir le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et le Luxembourg, ont atteint cet objectif. L’IS lance maintenant un appel aux pays les plus grands, ayant des gouvernements sociaux-démocrates, c’est à dire l’Allemagne, la France et la Grande Bretagne, de mettre en place des calendriers et des programmes de mise en œuvre pour atteindre les objectifs de l’ONU et de prendre des mesures précises pour aller dans cette direction. Sans l’aide accrue des pays membres de l’OCDE, les pays en développement en particulier les plus pauvres, ne seront pas en mesure de saisir les opportunités offertes par la mobilisation des ressources nationales, le transfert international des capitaux et le commerce international, dans la lutte contre la pauvreté. L’Internationale Socialiste préconise qu’au moins 0.2 pour cent du PIB aille au pays les moins développés.

L’IS critique l’absence d’engagement, dans le document sur le Consensus de Monterrey, sur des niveaux d’aide plus élevés, et que les partis socialistes devraient aborder. Les niveaux d’aide devraient être augmentés immédiatement et un calendrier pour atteindre l’objectif de 0.7 pour cent est nécessaire. Il faudrait s’assurer que le calendrier soit en accord avec la date buttoir pour atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire. A l’intérieur de ce cadre, des programmes pour l’amélioration des compétences en matière d’éducation, des capacités professionnelles ainsi que des infrastructures en matière de transports, devraient avoir la priorité.

La cinquième partie du consensus de Monterrey recommande la mise en application continue des programmes de réduction de la dette amorcés durant le Sommet G8 de Cologne, pour les pays en développement fortement endettés (PPFE) et une réduction du poids de la dette pour les autres pays dans le cadre des Clubs de Paris et de Londres. L’Internationale Socialiste soutient les efforts faits par certains pays membres de l’OCDE, la Banque mondiale et les banques de développement régional mais préconise, en particulier au Fonds monétaire international (FMI) d’aider tant que possible tous les pays fortement endettés, menacés par la crise financière car ils doivent surmonter leur problèmes liés à la dette.

La réduction de la dette devrait être soulignée dans les PPFE et devrait être conditionnée au respect des droits fondamentaux de la personne, et l’extension de la démocratie.

L’Internationale Socialiste soutient les questions concernant le système, soulevées dans la sixième partie du consensus de Monterrey. Elle recommande le rôle de leader de l’ONU dans la représentation des intérêts des pays en développement, notamment le renforcement du rôle de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social (CECOSOC). L’IS est favorable à une plus forte participation des pays en développement dans les institutions financières internationales et dans l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). D’avantage de discussions et de décisions concernant les quotas ou le droit de vote sont nécessaires. L’Internationale Socialiste est partisane d’une réforme et d’un renforcement de l’architecture financière internationale, en particulier en rapport avec la prévention et la maîtrise des crises financières, une plus grande implication de l’Organisation internationale du Travail (OIT) dans la solution des problèmes sociaux de la mondialisation, l’intensification de la coopération internationale en ce qui concerne les taxes et la lutte contre le blanchiment de l’argent, le trafic de drogues, la corruption, le crime international organisé et le financement du terrorisme. Une plus grande cohérence des politiques, à niveau international mais aussi national, est essentielle au processus de suivi de la Conférence de Monterrey. ‘L’alliance mondiale pour le développement’ dans laquelle doivent s’engager les chefs d’Etat et de gouvernements, mérite le soutien total de tous les partis de l’Internationale Socialiste, de la société civile, des syndicats, des employeurs et de tous les individus de bonne volonté.

L’Internationale Socialiste est préoccupée par le fait que, malgré de nombreuses crises financières et désarroi en Argentine, le document de Monterrey prétend que ‘des efforts internationaux important sont déjà en cours pour réformer l’architecture financière internationale’. De plus, il faudrait aborder le fait que les institutions financières internationales doivent s’engager dans une révision directe de leurs organes de délibération pour assurer une participation équitable des pays en développement. De même, l’OMC devrait s’assurer que tous ses membres soient proprement représentés dans tous ses organes et ses groupes de travail. Le rôle de l’ONU sur les thèmes économiques mondiaux doit être renforcé et l’ONU devrait obtenir le mandat pour mettre au point des mécanismes innovateurs afin d’améliorer la démocratie dans les prises de décision économiques mondiales.



POINTS DE DISCUSSION SUR LE SOMMET MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE, JOHANNESBURG, 26 AOUT - 4 SEPTEMBRE 2002

Original: anglais

Le Comité de l’Internationale Socialiste sur l’Economie, la Cohésion Sociale et l’Environnement, réuni à New York les 15 et 16 février 2002, a discuté la préparation du prochain Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg et a noté une série de points à ce sujet :

- La sécurité internationale, la paix et la démocratie sont fortement liées à la justice sociale, aux biens publics internationaux et à la solidarité.

- Il est nécessaire de façonner le processus de mondialisation afin qu’il soit intégrateur et crée une politique intérieure mondiale.

- Le développement durable consiste en trois dimensions: des aspects économiques, sociaux et environnementaux. Il faut considérer ces trois aspects dans un contexte détaillé. Le développement durable, avec ses principes et ses règles, implique la création d’une solidarité claire entre les générations et les pays.

L’Internationale Socialiste souhaite contribuer aux résultats positifs du Sommet de Johannesburg. Elle est consciente et accueille favorablement le travail accompli par ses partis et organisations membres, sur le développement durable. L’IS lance un appel à ses partis membres à coopérer et à progresser vers des initiatives fermes et innovatrices afin de promouvoir le développement durable. L’IS leur demande des engagements concrets pour financer et mettre en œuvre ces initiatives. A cet égard, l’Internationale Socialiste engagera une discussion avec tous ceux, personnes et mouvements, qui s’opposent aux formes présentes de la mondialisation. L’IS attend les propositions du PSE sur le développement durable, dont la publication est due le 15 mars. Elle soutient également la proposition de l’USFP du Maroc selon laquelle le Sommet de Johannesburg devrait traiter de la mise en œuvre des engagements convenus lors du Sommet de Copenhague sur le développement social.

La volonté politique d’agir est essentielle pour atteindre un développement plus durable, en trouvant les bons outils pour appliquer les accords et renforcer les partenariats.

Le concept de durabilité accepté à Rio en 1992 est un élément essentiel dans les politiques de développement qui ont été conçues sous la forme de ‘politique intérieure globale’, comme une contribution à l’implantation de politiques structurelles mondiales. Son implantation, au moyen de politiques pratiques basées sur des initiatives concrètes, est maintenant impérative.

Dans ce contexte, il faut donner la priorité aux thèmes suivants:

- le rapport mutuel entre le développement économique et social et la sauvegarde de l’environnement en tant que la base de toute vie.

- le rapport mutuel entre le processus de mondialisation et le concept principal de développement durable.

- la réduction de la pauvreté et la fin de la dégradation de l’environnement.-la promotion d’une utilisation responsable des ressources naturelles et par conséquent de la séparation claire entre la croissance économique et la consommation de l’environnement.

- le renforcement et le développement continu de structures pour le développement mondial durable.

- le besoin de nouvelles sources de financement l’intérêt mondial - sauf l’aide officielle au développement (ODA)- qui pourrait inclure des ressources provenant de taxes internationales, comme la taxe sur le commerce des armes et la spéculation monétaire.

- du sommet de Johannesburg doit résulter des objectifs concrets et mesurables que les gouvernements doivent respecter.

- l’éducation, la formation professionnelle, le développement de technologies vertes ainsi que le transfert technologique, sont les clés de la durabilité mondiale.

Il existe les approches détaillées suivantes:

- Le contrat global : ce n’est que si les intérêts justifiés des pays en développement du Sud et de l’Est, en accord avec le concept de développement durable, sont considérés d’une manière équitable, qu’un progrès peut être réalisé, en rapport avec l’ordre du jour relatif à l’environnement. L’accès aux terres et à l’eau, le large accès aux marchés des pays hautement industrialisés, plus de transparence et de démocratie, constituent les éléments essentiels qui font partie d’un tel ‘contrat global’ à Johannesburg.

- L’Internationale Socialiste souhaite poursuivre le processus de Rio 1992 : à cette époque, le partenariat entre le Nord et le Sud a pris une nouvelle dimension qualitative — basée sur la reconnaissance d’une responsabilité commune mais diversifiée, de la communauté des Etat vis à vis de la planète.

- Il est extrêmement important de ne pas confiner un tel ‘contrat’ aux gouvernements seuls, mais d’impliquer les partis, les parlements, les syndicats, l’industrie et la société civile entière, comme partenaires directs.

- Ce ‘contrat’ devra aussi inclure la question du financement. Les Etats industrialisés devront finalement être à la hauteur des engagements financiers qu’ils ont pris à Rio et les appliquer. Tous les Etats membres de l’OCDE devraient déterminer clairement une première étape pour atteindre l’objectif de 0,7 pour cent.

Les accords de Johannesburg devraient être basés sur les objectifs inclus dans la Déclaration du Millénaire des Nations Unies — en particulier la réduction de moitié du nombre de personnes pauvres dans le monde d’ici l’année 2015. Cela signifie qu’il sera nécessaire de trouver un accord sur les mesures concrètes de la mise en application, afin de combattre les racines structurelles de la pauvreté de masse et de ne négliger aucun élément important. La communauté internationale devrait se mettre à travailler de façon à concevoir des mesures concrètes pour résoudre ce problème.

- La réduction de la pauvreté structurelle nécessite des mesures à la fois variées. La préparation du Rio+10 est étroitement liée à d’autres points de l’ordre du jour international.

- Les résultats des négociations de l’OMC à Doha ont augmenté les espoirs d’une meilleure cohérence entre les politiques commerciales, environnementales et de développement, et qu’il devrait être possible de considérer les intérêts justifiés des pays en développement, en poursuivant l’ouverture des marchés, par exemple pour les produits agricoles et les textiles.

- La Conférence sur le Financement du Développement à Monterrey aura un impact direct sur le succès du Sommet de Johannesburg s’il existe des mécanismes spécifiques de suivi.

- En ce qui concerne le Sommet mondial de l’alimentation qui se déroulera en juin à Rome, le Secrétaire-Général de l’ONU, dans son rapport de préparation de Rio+10, a accordé la plus grande importance au thème de l’alimentation mondiale et de la production agricole. L’Internationale Socialiste exprimera sa position sur la Conférence de Rome et analysera ensuite en grand détail comment le sommet de Johannesburg peut concrètement contribuer à progresser d’avantage dans ce domaine.

- La Conférence Internationale sur l’eau douce, à Bonn (décembre 2001) a montré clairement que la communauté internationale doit concentrer d’urgence ses efforts sur le problème de la rareté des ressources en eau douce. L’Internationale Socialiste exige que les importantes conclusions de cette conférence soient à l’ordre du jour du sommet de Johannesburg, et soient confirmées comme étant des objectifs politiques importants des chefs d’Etats et de gouvernements. De plus, des mesures spécifiques devraient être prises pour leur application politique.

- L’Internationale Socialiste souligne aussi la nécessité d’établir à Johannesburg la bonne gouvernance, à un niveau national et international, en tant que concept sous-jacent. Cela nécessite des accords précis pour pouvoir atteindre cet objectif. Cela est vrai en ce qui concerne le thème environnemental ainsi que le concept plus large de gouvernance pour le développement durable. Ceci implique la mise à l’épreuve des structures internationales et des institutions existantes pour la gouvernance. Johannesburg devrait aussi être utilisé pour franchir cette étape. L’Internationale Socialiste approuve l’établissement d’une ‘Commission mondiale sur la durabilité et la mondialisation;

- Il sera également nécessaire de concevoir un programme d’action pour la promotion des sources d’énergies et de l’efficacité dans le domaine de l’énergie. Ce programme devrait principalement concentrer son attention sur les pays en développement, mais sans négliger la nécessité pour les pays industrialisés de changer leurs modes de production et de consommation. Dans ce contexte, également, l’Internationale Socialiste préconise à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour créer les conditions nécessaires avant le Sommet de Johannesburg, et pour pouvoir appliquer le Protocole de Kyoto.

- En général, la mobilisation et le financement des biens publics mondiaux (BPM) constituent un énorme défi pour la communauté des Etats qui se rapprochent de plus en plus. La promotion des politiques de développement nécessite de façon urgente l’analyse de toutes les propositions qui ont été soumises sur le financement détaillé de la maintenance et de la provision des BPM. Il serait possible d’imposer une taxe sur les transactions financières internationales et de faire payer l’utilisation de l’espace aérien et maritime.




LISTE DES PARTICIPANTS


Président du Comité

Christoph Zöpel
(SPD, Allemagne)



Secrétaire Général de l’Internationale Socialiste
Luis Ayala



AFRIQUE DU SUD
Congrès National Africain, ANC

Jeanette Ndhlovu
Linda Maso



ALLEMAGNE
Parti Social-Démocrate d’Allemagne, SPD

Ulla Burchardt
Leyla Onur



ANGOLA
Mouvement Populaire pour la Libération de l''Angola, MPLA

Ismael Gaspar Martins



BELGIQUE
Parti Socialiste, PS

Hervé Parmentier



COLOMBIE
Parti Libéral Colombien, PLC

Carlos Hernández
Efrain Hernández
Daniel Escallón



ESPAGNE
Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, PSOE

Germá Bel



ETATS-UNIS
Socialistes Démocratiques d’Amérique, DSA

Frank Llewellyn



ETATS-UNIS
Sociaux-Démocrates USA, SDUSA

Joel Freedman



FRANCE
Parti Socialiste, PS

Bernard Soulage



GRECE
Mouvement Socialiste Panhellénique, PASOK

Stavros Soumakis
Gerassimos Sapountzoglou



ITALIE
Démocrates de Gauche, DS

Fabio Nicolucci



MAROC
Union Socialiste des Forces Populaires, USFP

Khalid Alioua



MEXIQUE
Parti Révolutionnaire Institutionnel, PRI

Ildefonso Guajardo



NORVEGE
Parti Travailliste Norvégien, DNA

Kathrine Raadim



SUEDE
Parti Social-Démocrate Suédois, SAP

Ann Linde



Groupe Parlementaire du PSE
Robert Goebbels



Union Internationale de la Jeunesse Socialiste, IUSY
Mike Rabinowitz



Secrétariat de l’IS
Latifa Perry
Catherine Vanderfelt



Invités:

Fondation Friedrich Ebert, FES
Ernst Hillebrand
Manfred Bardeleben



Banque Mondiale
Mats Karlsson



Nations Unies
Oscar de Rojas
Marta Maurás

 



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